Janez Kocijančič, le président des Comités Olympiques Européens (COE) a assisté aujourd’hui à la conférence intitulée « Diplomatie sportive: créer des opportunités par le sport » au Stade Dinamo, en marge des deuxièmes Jeux Européens de Minsk 2019.

La rencontre était organisée par le comité d’organisation des Jeux Européens de Minsk (MEGOC) et l’Institut bélarusse pour les recherches stratégiques chargé d’assister les agences gouvernementales dans les domaines de la politique intérieure et étrangère.

La conférence a analysé les opportunités et les défis créés par l’organisation de grands événements multisports, ainsi que les meilleures pratiques à appliquer en matière de diplomatie sportive. Elle a également mis l’accent sur la contribution que le sport est à même d’apporter à la tolérance, à la compréhension mutuelle et à la paix.

Le président Kocijančič a profité de l’occasion pour parler du pouvoir du sport pour créer des ponts entre les peuples et les nations, là où d’autres solutions sont vouées à l’échec.
«Le sport peut résoudre de nombreux problèmes, parfois trop compliqués pour être résolus par des états modernes», a-t-il déclaré. «Voyez par exemple le Festival olympique de la jeunesse européenne d’hiver organisé à Sarajevo et à Sarajevo Est en février. On a pu voir des milliers de personnes qui n’avaient pu entrer dans le stade pour la cérémonie d’ouverture, mais qui voulaient dire aux dirigeants et au monde qu’ils en avaient marre des animosités et des divisions et qu’ils souhaitaient vivre une vie normale et heureuse, une vie européenne ».

« Dans ce sens en effet le sport apporte aux relations internationales l’amitié, le fair-play, la solidarité et la compréhension entre les peuples. »

Le président des COE a par ailleurs rappelé que le sport offrait une issue «noble» aux conflits – sur les terrains de sport plutôt que sur les champs de bataille.

«Un autre aspect de la diplomatie par le sport est l’ouverture d’un pays», a poursuivi Kocijančič. «Parfois l’on croit tout connaitre d’un pays mais une fois sur place, la situation est bien différente. Le Bélarus est un exemple parfait d’un pays dont on ne sait pas grand-chose ; on ne sait pas à quel point les habitants sont amicaux, ouverts, et combien ils aimeraient faire pleinement partie de la communauté internationale. »

Les Jeux Européens, a-t-il souligné, ont un effet positif puisqu’ils ont ouvert le Bélarus au reste de l’Europe et inversement. « Nous faisons ainsi progresser l’amitié entre nos pays par le sport », a-t-il ajouté.

Anatol Kotau, le directeur adjoint du MEGOC a animé la conférence qui a réuni un panel d’invités de marque, dont Oleg Makarov, le directeur de l’Institut bélarusse pour les recherches stratégiques et plusieurs représentants du ministère des Affaires étrangères, du Ministère des Sports et du Tourisme.