Pour un homme dont le nom a été donné è l’épreuve de descente aux barres parallèles, il n’y a pas grand-chose qui puisse abattre le gymnaste russe David Belyavskiy. Et c’est exactement son sentiment face au report des Jeux Olympiques de Tokyo 2020.

Le choc initial s’est vite dissipé.

«J’ai appris le report des Jeux alors que je m’y préparais depuis quatre ans», a déclaré Belyavskiy lorsqu’il a regagné le camp d’entraînement avec les membres de l’équipe nationale et que la réalité de la situation est vraiment apparue. «Ce fut comme attendre un jour férié et apprendre au dernier moment qu’il a été annulé. Malgré tout, maintenant je peux me préparer encore mieux pour les Jeux de Tokyo de l’année prochaine et tout ira bien. »

Le pragmatisme de Belyavskiy est probablement le résultat d’une longue et brillante carrière. À 28 ans, il est déjà un vétéran de la scène mondiale de la gymnastique artistique, ayant participé pour la première fois aux Championnats du monde dix ans auparavant, à l’âge de 18 ans.

Au cours de la dernière décennie, Belyavskiy est devenu champion du monde, médaillé olympique de bronze et d’argent, multiple champion d’Europe et cinq fois médaillé aux Jeux Européens de Minsk 2019 et de Bakou 2015, dont avec trois d’or.

En réfléchissant aux Jeux Européens de 2019 à Minsk, il en souligne la valeur personnelle : «En raison d’une blessure cette année-là, j’avais raté les Championnats d’Europe, mais les Jeux Européens ont été une formidable occasion d’acquérir une plus grande expérience en matière de compétition. Devenir champion a été fantastique.

«Les deux éditions des Jeux Européens, à Minsk et à Bakou, ont été très bien organisées, avec des compétitions de très haut niveau. Si cela sera possible, je serai heureux de participer aux 3èmes Jeux Européens. »

Comme beaucoup d’athlètes, Belyavskiy a hâte de reprendre la compétition lorsque le moment sera venu, après l’arrêt provoqué par la COVID-19. En tout cas, la situation n’apparait pas aussi sombre qu’elle l’était au début de la pandémie.

«Les restrictions pendant la pandémie ont grandement affecté notre formation», a-t-il déclaré. «Nous n’avons pas pu nous entraîner normalement pendant plus de deux mois. Je m’entraînais à la maison et j’ai acheté des anneaux fixes et une barre horizontale. J’ai fait tout ce que je pouvais faire chez moi, mais il était impossible de travailler sérieusement sur de tels outils. Seulement des pompes, des squats, des repose-mains. Sans cela, j’aurais perdu ma forme pour longtemps. »

Avec moins d’un an aux JO de Tokyo reprogrammés pour revenir à son programme d’entraînement normal, Belyavskiy n’a qu’un seul objectif en tête: remporter cette insaisissable médaille d’or olympique. Victorieux à presque toutes les compétitions auxquelles il a participé, il manque à sa collection juste la couronne olympique, l’ayant manquée de peu auxJeux Olympiques de Rio 2016 où il a remporté l’argent dans l’épreuve par équipe et le bronze individuel aux barres parallèles. Depuis les derniers JO, Belyavskiy est encore plus décidé à remporter l’or de Tokyo: la naissance de sa fille, maintenant âgée de 3 ans, pourrait être la dernière motivation dont il a besoin pour réaliser son rêve olympique. Nos meilleurs vœux à David Belyavskiy pour ses préparatifs sur la route vers Tokyo 2020. Nous avons hâte de le voir concourir l’année prochaine aux Jeux Olympiques!