Annamarie Phelps, membre du Comité exécutif (ComEx) des Comités Olympiques Européens (COE) et présidente de la commission pour l’égalité des sexes, la diversité et l’inclusion, a prononcé un discours liminaire lors de la 18e Conférence des ministres responsables du sport du Conseil de l’Europe à Porto, au Portugal.
Pendant trois jours la conférence, organisée par l’Accord Élargi Partiel sur le Sport en coopération avec le ministère des Affaires parlementaires et l’Institut portugais des sports et de la jeunesse, a réuni les représentants de plus de 40 pays. Au cœur du programme, la gouvernance collaborative et la bonne gouvernance dans le sport,
Mme Phelps a présenté une séance de réflexion sur l’égalité des sexes, au cours de laquelle elle a participé à une séance de questions-réponses avec le public et les téléspectateurs en ligne. Elle a également participé à une table ronde sur les solutions proposées pour favoriser un plus grand leadership des femmes dans le sport.
Au cours de sa présentation, Mme Phelps a appelé à des mesures aptes à surmonter la résistance à l’égard des femmes pour ce qui concerne les postes de direction dans les différents secteurs.
« À l’heure actuelle, nous sommes à un tournant. Alors que nos réseaux nous disent que le leadership dans le sport reste un domaine de discussion, les études indiquent que le public mondial souffre d’une certaine lassitude en matière d’égalité. Il nous faut constater dans ce domaine que les programmes visant à promouvoir le leadership des femmes dans les entreprises ont été dans l’ensemble réduits », a-t-elle déclaré.
Mme Phelps a appelé à une mise en œuvre accrue de stratégies et d’investissements financiers équitables afin de rendre le sport accessible à tous, en soulignant les opportunités de croissance inexploitées offertes par le sport féminin et ses fans.
Elle a rappelé à cet effet l’intégration de la dimension de genre, les quotas et l’alliance des hommes, les trois domaines qu’il faudra prendre en compte en matière de politique et de financement du sport.
Elle a par ailleurs souligné que seulement 4 % des dirigeants des comités nationaux olympiques dans le monde sont des femmes, tout en notant que les COE exigent pour leur part qu’au moins 5 des 16 membres élus du Comité exécutif doivent appartenir à l’autre sexe. Un exemple pour les organisations sportives de favoriser un changement positif.
« Nous savons que les quotas fonctionnent. En 2020 les Comités Olympiques Européens ont introduit un quota de 30 %, ce qui a entraîné une modification des listes des candidats. Au lieu de cinq femmes nommées via les places de quota, sept ont été élues » a-t-elle déclaré.
Les COE s’engagent à poursuivre leur action pour renforcer l’égalité des sexes au sein de l’organisation et lors de ses différentes manifestations, et ils continueront de promouvoir l’égalité des sexes dans le Mouvement olympique en Europe. En particulier l’égalité des sexes a été l’un des principaux thèmes abordés lors du séminaire des COE du mois dernier à Budva, au Monténégro.
La présentation de Mme Phelps est disponible dans son intégralité ici.