Avec l’essentiel de l’année sportive européenne désormais derrière eux, les Comités Olympiques Européens souhaitent remercier tous ceux qui ont permis la réalisation et le succès de la 2ème édition des Jeux Européens, de deux éditions du Festival olympique de la jeunesse européenne et des Jeux des Petits États d’Europe. Sans l’engagement et le travail sans relâche de milliers de bénévoles et de nombreux experts, le succès de ces événements n’aurait pu être possible.

L’un des personnages qui plus que d’autres ont participé en 2019 aux manifestations sportives des COE a sans doute été Sevda Jahangirova, originaire du Haut-Karabakh en Azerbaïdjan, qui au fil des années a fini par forger le terme «héritage humain » pour indiquer l’expertise acquise par ceux qui travaillent à la réalisation des grandes manifestations multisports. Soit que l’expertise reste cantonnée dans le pays hôte ou qu’elle soit mise à la disposition d’autres événements autour du monde. Dans le cas de Sevda Jahangirova, les deux options ont été valables, après avoir découvert le monde du sport à l’occasion de la première édition des Jeux Européens de Bakou en 2015. Elle venait de terminer un stage au Parlement européen et elle était rentrée en Azerbaïdjan avec la volonté de contribuer positivement à la société. « Quand j’ai appris qu’un incroyable événement appelé les Jeux Européens allait avoir lieu, j’ai pensé que c’était là l’occasion que je cherchais et que je devais à tout prix participer à ce projet, » raconte-t-elle. « J’étais sure que faire partie de cet événement spectaculaire serait une étape importante qui allait faire progresser ma vie professionnelle. Non seulement parce que j’allais pouvoir profiter d’un travail dynamique, mais aussi parce que je voulais jouer un rôle dans une belle page de l’histoire de mon pays qui s’apprêtait à accueillir les meilleurs athlètes de toute l’Europe”. À Bakou 2015 elle est chargée par le Comité national olympique des services spécialisés, gagne une expérience précieuse au contact des experts extérieurs qui avaient travaillé pour les Jeux Oympiques de Londres 2012 et en absorbe un maximum de connaissances.

Après le succès de ces jeux, Sevda Jahangirova souhaite utiliser ailleurs son nouveau savoir. Ce sera tout d’abord en 2017 lors des Jeux de la solidarité islamique de Bakou, puis  aux jeux martiaux indoor d’Asie à Ashgabat au Turkménistan. Cette année, non seulement elle a rejoint le département médias et communication du grand prix de Formule 1 d’Azerbaïdjan, mais elle a été également responsable de l’équipe Services aux CNO lors des 2èmes Jeux Européens de Minsk 2019, et ce avant d’assumer le rôle de directeur de ces services au FOJE Bakou 2019. Le tout grâce aux connaissances et crédits acquis par le transfert de connaissances de la première édition des JE.

« Tout a commencé à Bakou 2015, où j’ai travaillé avec les professionnels olympiques qui ont partagé avec nous leur expérience pour suivre toutes les procédures requises, qui nous ont appris comment planifier et évaluer nos opérations et partagé une énorme quantité d’informations et de connaissances précieuses » dit-elle. « L’événement était novateur et présentait des concepts différents pour nous tous en tant que pays. Les Jeux Européens ont eu un impact sur la vie de centaines de jeunes en raison de ce qu’ils ont appris. Pour des dizaines d’autres, ils ont déterminé leur avenir en orientant leur carrière”. Jahangirova, s’est attellée à renforcer l’équipe du MECOG, le comité d’organisation des Jeux Européens de Minsk, où sans effort elle a assumé le rôle de chef des Services aux CNO,  un service qui a fait l’objet de félicitations de la part de nombreux chefs de mission des équipes participantes, avant, pendant et après les JE organisés du 21 au 30 juin dernier. Elle attribue sa transition en douceur d’un événement à l’autre à son développement personnel qui a accru sa confiance au fil des ans. « J’avais bien des hésitations au cours de Bakou 2015 craignant de ne pas réussir, mais à Minsk j’étais bien préparée pour toute situation grâce aux connaissances et l’expérience acquises depuis. » L’une de ses plus fermes convinctions au terme d’un demi-décennie au coeur du monde du sport c’est qu’il existe de nombreuses occasions, au niveau professionnel aussi bien que personnel, dont on peut tirer parti en travaillant pour des manifestations comme les Jeux Européens ou le Festival olympique de la jeunesse européenne. Pour Sevda Jahangirova, les trois principaux avantages d’une telle expérience sont: la réalisation de soi, des amitiés et un vrai sens de la valeur du travail d’équipe. « Quand je vécu en Europe [de l’ouest], je souvent entendu parler de travail d’équipe, mais Bakou 2015 a été pour moi la première fois où j’ai constaté la nécessité d’avoir l’esprit d’équipe, et plus tard, je menait moi-même l’équipe, » dit-elle. « Si vous ne faites partie d’une équipe qui vous soutient et si vous ne formez pas une vraie équipe, l’organisation de l’événement ne pourra pas être un succès. … C’est ce que j’ai appris de Sophie Lorant, notre collègue et chef de notre département à Bakou 2015, où elle avait apporté son expérience de Londres 2012 et grandement contribué à la croissance de toute l’équipe, et la mienne en particulier. »

Cette année, après avoir tout donné sans compter lors d’événements sportifs successifs, il n’aurait pas été surprenant d’apprendre qu’après le FOJE de Bakou 2019 Sevda Jahangirova allait prendre une pause bien méritée.  Mais après avoir attrapé le virus des grands événements sportifs internationaux, Jahangirova regarde déjà vers son prochain projet.

«J’espère un jour faire les Jeux Olympiques; alors je vais aller de l’avant dans cette direction», dit-elle.  «J’aime ce que je fais et je pense que l’expérience que j’ai acquise jusqu’à présent, mon parcours professionnel ainsi que mes compétences me permettront de participer aux Jeux Olympiques.  Je vais continuer dans ce domaine parce que je crois au Sport et à son pouvoir”.