Ján Volko, le champion slovaque de sprint a déjà goûté aux compétitions de classe mondiale, mais il vise toujours à se qualifier pour ses premiers Jeux Olympiques.
Le détenteur du record national du 60 m en salle et du 100 m et 200 m en extérieur s’était qualifié pour ses premiers grands championnats en 2015 lorsqu’il a participé aux Championnats d’Europe en salle à Prague ; il avait ensuite remporté une médaille d’argent aux Jeux Européens de Minsk 2019.
Cinq ans plus tard, l’athlète de Bratislava âgé de 23 ans était sous pression afin de réussir à se qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo reportés à l’été prochain.
Sous le regard attentif des entraîneurs Nada Bendova et Robert Krescanko, Volko a déjà remporté un championnat d’Europe U23 (2017) et un titre européen en salle (2019). Il a commencé l’année 2020 en pleine forme, en établissant un nouveau record national du 60 m en salle à Madrid avec 6,55.
Depuis lors cependant, les opportunités de compétition ont été limitées en raison de l’épidémie de COVID-19, ce qui a considérablement impacté ses préparatifs. «Le report des Jeux Olympiques a été un grand défi pour moi», a déclaré Volko. «Tous nos préparatifs ont été modifiés, nous avons dû repenser notre formation avec une nouvelle approche. Après une saison en salle très réussie, nous avons dû faire face à de nombreux problèmes puisque sans compétitions, et même avec les temps des qualifications de Tokyo, cela n’aurait pas compté ».
Comme la plupart des athlètes du monde entier, Volko s’est rapidement adapté à la situation du mieux qu’il pouvait. «L’ensemble du processus de préparation était une méthode innovante et nous avons donc dû nous adapter à la situation. Qu’il s’agisse de s’entraîner dans le jardin (ce qui a été la première chose innovante que nous avons faite: des poids dans le jardin) ou de sprinter au stade de football( où nous avons souvent couru en chaussures de piste sur l’herbe), tout cela n’a pas été très normal mais je crois que nous avons réussi plutôt bien.»
Le report a donné à Volko suffisamment de temps pour réfléchir et changer ses habitudes. «Je pense que j’ai commencé à valoriser davantage la santé, j’ai commencé à investir davantage dans les phases de récupération et à passer plus de temps avec ceux que j’aime. J’ai réalisé que ces choses n’étaient pas acquises et que tout pouvait arriver dans ce monde.»
Malheureusement pour Volko, ses malheurs se sont aggravés en juillet lorsqu’il a subi une blessure à la cuisse qui l’a contraint à rater quelques épreuves alors que les compétitions d’athlétisme reprenaient lentement.
«Bien sûr, dans le sport, les blessures arrivent», a-t-il déclaré à Šport.sk. «Au sprint, nous évoluons toujours à la limite, un petit pas nous sépare d’une bonne performance, et un autre tout aussi petit nous conduit à la blessure. C’est ça le sport de haut niveau – le corps et les muscles sont très sollicités et des choses comme ça peuvent se produire. »
Il a toutefois reconnu qu’il a été beaucoup plus facile d’accepter la blessure cette année alors que Tokyo 2020 a été reporté, plutôt que lors d’une véritable année olympique.
L’étoile montante espère être bientôt en pleine forme et revenir sur piste pour rechercher plus de médailles et surtout une chance de se présenter à ses premiers Jeux Olympiques l’été prochain à Tokyo.
